À propos d'Alice
Mon histoire
Après une enfance passée sous les embruns bretons, j'emprunte la petite ceinture serrant la capitale pour entamer mes études supérieures. Dans mes valises, un enthousiasme débordant mais tempéré par une humilité m’encourageant à entreprendre une année de mise à niveau en Arts Appliqués (MANAA). Au bout de douze mois, je boucle ce premier apprentissage accéléré et intègre un BTS métiers de la mode -chaussures et maroquinerie. En parallèle et façon cours du soir, je commence à dessiner et façonner mes premiers modèles de sacs pour mon cercle
proche. Un CAP maroquinerie aux Ateliers Grégoire vient consolider, à la façon d'une seconde anse, ma connaissance du cuir sous toutes ses coutures. Après avoir exercé mes mains et mes sens, les aventures "d’Alice au pays des merveilles tannées" peuvent véritablement commencer !
Pas de chapelier fou, mais une reine du sac pour démarrer. J'entre ainsi en stage chez Delphine Delafon, dont le sac seau a forgé sa réputation de maison créative. La personnalisation des produits proposée par la créatrice m'imprègne profondément. Un tour chez Valérie Salacroux, autre spécialiste du cuir, vient nourrir mes yeux et parfaire l'habileté de mes doigts. Des premières expériences qui m'ont ainsi donné l'envie de ne pas me cacher dans la doublure d'une maison, mais de porter fièrement mes couleurs et d'embrasser un monde à mon image.
L'entrepreneuriat est un long chemin, mais j'ai plus d'un tour dans mon sac ! Deux en l'occurrence. Je lance ma maison de maroquinerie éponyme, tout en réalisant des missions en tant que modéliste /prototypiste pour d'autres.
Je commence ainsi dès 2016 à proposer mon univers aux couleurs éclatantes et chatoyantes, que je portais avec fierté du haut de mon enfance. Le premier modèle à sortir de mon imaginaire débordant est Ana, sac sceau inspiré de l'esprit cinétique des années 60s. Les modèles Joan, dont le profil rappelle une goutte d'eau portée par le vent, et Carry en forme de baguette frenchic composent le triptyque de lancement. D’autres modèles sortiront de mon sac à malice : June avec son corps en trapèze, Gaia aux rondeurs assumées ou encore Romy, véritable pont entre les années 70s et nos jours.
En 2018, je rencontre la talentueuse fondatrice de Septem Paris, Jessica Troisfontaine, dont les combinaison qui « aident les femmes à prendre le pouvoir » font déjà couler beaucoup d’encre. Elle n’aura pas à user de son pouvoir de persuasion : une collection capsule nait entre deux éclats de rire et une vision partagée d’une mode accessible et de haute qualité.
En 2020, alors que les Français tournent en rond dans leurs intérieurs, étuis trop souvent étroits, j'élargis mon cercle en intégrant pour trois ans la Caserne, accélérateur de transition écologique et sociétale dédié à la filière mode et luxe en Europe. On retrouve ici mon attachement à apprendre et grandir au contact des autres, mais aussi mon engagement envers la planète. Il est difficile de parler de soi, et encore plus de s'astreindre à rentrer dans une case comme la société un brin trop carrée nous l’impose. Mais si je devais résumer en quelques mots qui je suis, je dirais une créatrice à géométrie variable avec une constante : vous offrir une maroquinerie intemporelle, élégante et épurée, mais aussi acidulée, personnalisée et de haute qualité. Pour se jouer de la mode sans jamais nous jouer un tour.